Olaf Gulbransson

La sélection présentée ici est constituée de dessins publiés par Olaf Gulbransson dans le Simplicissimus, depuis son entrée, fin 1902, jusqu’à la Grande Guerre, ce qui pourrait être qualifié d’« âge d’or » de l’artiste (la coupure n’est évidemment pas si nette, nous aurons l’occasion d’aller plus avant). Mais comme Gulbransson était incroyablement productif sans que jamais ne s’altère la qualité, j’ai choisi d’écarter tous les dessins uniques afin de mettre en évidence, d’une manière exhaustive, ce qui s’apparenterait à de la bande dessinée. Néanmoins, l’arbitraire de cette disposition est manifeste car on imagine facilement que Gulbransson ne raisonnait pas ainsi, qu’il choisissait le mode en fonction de l’idée à exprimer, une seule image ou bien une brève séquence, voire une composition, en tout cas plusieurs dessins dialoguant dans la même page.

N’isolons pas non plus son cas : Th. Th. Heine, Bruno Paul, Eduard Thöny et Wilhelm Schulz, ou quelque temps plus tard Karl Arnold, pour citer les autres piliers de la revue, opéraient de la même manière.

Es war einmal

Olaf Gulbransson est né en 1873 à Oslo (Christiania à l'époque, la Norvège étant alors en « union personnelle » avec la Suède). Il quitte son pays en 1902 pour s’installer en Allemagne, d’abord à Berlin, puis à Munich, année où il est accueilli par le Simplicissimus auquel il collaborera sans discontinuer jusqu’en 1944 bien que Th.Th. Heine, co-fondateur du journal et son directeur artistique, destitué par ses collaborateurs, doive s’exiler en Suède en 1933 pour échapper aux persécutions antisémites, et que le Simpl’ se soit soumis au régime, à l’image de Gulbransson qui, une fois quelques ennuis vite dépassés — accusé de dénigrer les Allemands depuis des années, une exposition à Munich sera censurée, il songera alors à émigrer à Prague —, mais s’en accomode finalement sans jamais déranger le pouvoir, en s’illustrant en particulier par ses caricatures acerbes à l’encontre de Churchill, Roosevelt et Staline.

Il meurt à Tegernsee (Bavière) en 1958, où un musée lui est consacré.

Il est l’auteur d’une autobiographie écrite et dessinée de la même plume, Es war ein mal.

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Olaf Gulbransson

vendredi 21 septembre 2012

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